samedi 31 octobre 2009

Décisionnel vs gestion : définir une application décisionnelle.








Où est la frontière entre une application décisionnelle et une application de gestion? . Qu'est ce qui peut définir une application décisionnelle ?. Voici les questions posées, place aux réponses.

Dans le cadre de mon travail, je suis confronté à ces deux familles d'application et je note une confusion dans leur classification. La question n'est pas anodine car elle conditionne souvent le choix des technologies à utiliser : soit une plateforme décisionnelle, soit un simple framework. Les conséquences ne sont pas neutres.

Les concepts qualifiant le plus souvent le décisionnel sont:

  • La source des données
  • Le caractère multidimensionnel
  • Les restitutions
  • Les simulations
La source des données.

La présence d'une multitude de source de données, hétérogènes n'est pas à lui seul un critère discriminant. Par contre la collecte de type aspiration ('pumping') des données qui seront contrôlées puis injectées dans un entrepôt de données est un élément fondateur d'un système décisionnel. La donnée sera intégrée puis historisée dans un processus qui fournira de la 'traçabilité' sur la donnée. Un vrai entrepôt doit permettre de suivre tout le cycle de vie de la donnée.
Cette notion de 'pumping' s'oppose à la notion de 'mashup' qui elle, n'intègre pas la fonction de prise en charge de la donnée. Dans le décisionnel, la granularité n'est pas la même que dans une application de gestion. Souvent le directeur financier va manipuler des agrégats en Keuros. Dans le même ordre d'idée, le processus d'intégration dans l'entrepôt sera tolérant sur la présence ou le format d'une donnée, alors que pour une application de gestion, la donnée doit etre exactement calibrée et présente.


Le caractère multidimensionnel.
Le cube avec un système OLAP est l'élément clé du décisionnel. Un tel système offre la possibilité de définir des axes d'analyse, à commencer par l'axe temporel
A partir de là, l'analyste pourra explorer son cube dans les dimensions souhaitées.
Un requêteur 'universel' viendra compléter la boite à outil mise à disposition.
C'est l'utilisateur final qui choisit la requête et son domaine et non plus le concepteur de l'application. Tel un peintre qui mélange ses couleurs à partir d'un nuancier: l'entrepôt de données.

Les restitutions.

L'utilisateur final doit pouvoir choisir son format de restitution à partir d'une liste de composant . Cela peut aller du radar en passant par l'histogramme en 3D jusqu'au simple fichier csv.

Un tableau de bord aussi sophistiqué qu'il soit n'est pas le propre d'une application décisionnelle. L'utilisateur doit pouvoir choisir ses indicateurs KPI, le format d'affichage etc.
Une application de statistiques ne relève pas non plus forcement du décisionnel, elle peut etre 'immunable' sans interaction possible.

Les simulations.
Enfin, la simulation est une fonction importante demandée par les décideurs. Comment va évoluer le marché ? , quelles seront les projections dans un an ou deux ?. Il faut pour répondre à ces questions, embarquer dans le système toutes une panoplie d'outil de modélisation mathématiques.


Ainsi le critère de classification repose en grande partie sur le type de l'utilisateur final. Dans le cas du décisionnel ,c'est l'utilisateur qui compose son application, il y aura autant de forme d'application que d'utilisateur. Le nombre d'utilisateur ayant les compétences pour tirer parti d'un système décisionnel est forcement limité.

En conclusion: Les éditeurs du décisionnel cherchent à prendre des parts de marché aux éditeurs traditionnels et réciproquement : voir l'exemple de SAP qui propose du décisionnel dans son ERP. Le parc d'application décisionnelle doit normalement être marginal par rapport à celui des applications de gestion.

Aucun commentaire: